Trouver un sujet de mĂ©moire de fin d’Ă©tudes en psychologie est souvent un casse-tĂŞte. Trop vaste, trop flou, dĂ©jĂ  traitĂ©, ou encore impossible Ă  mettre en Ĺ“uvre. Les obstacles sont nombreux. Et pourtant, le bon sujet existe. Il se situe Ă  l’intersection de vos centres d’intĂ©rĂŞt, des enjeux contemporains de la discipline et de la faisabilitĂ© mĂ©thodologique. Pour ne pas tourner en rond, encore faut-il savoir oĂą chercher, comment poser sa problĂ©matique et quelles orientations thĂ©matiques privilĂ©gier selon le champ : psychologie clinique, psychologie sociale ou psychologie cognitive.

L’importance du choix du sujet de mémoire en psychologie

Le choix d’un sujet de mĂ©moire en psychologie n’est pas un simple exercice acadĂ©mique : il s’agit d’une dĂ©cision fondamentale qui conditionne votre positionnement intellectuel, votre mĂ©thodologie et, parfois, vos perspectives de carrière. Le choix dĂ©pend de votre capacitĂ© Ă  formuler une problĂ©matique rĂ©aliste, thĂ©oriquement fondĂ©e et suffisamment originale pour se dĂ©marquer dans un champ dĂ©jĂ  dense, qu’il s’agisse de psychologie clinique, sociale ou cognitive. En d’autres termes, il ne faut pas y aller Ă  l’aveuglette.

Le sujet sert de base Ă  l’ensemble du travail : il dĂ©termine le cadre thĂ©orique, le type d’Ă©chantillon nĂ©cessaire, le choix des outils (entretiens cliniques, questionnaires psychomĂ©triques, protocoles expĂ©rimentaux) et la pertinence des rĂ©sultats. Par exemple, un Ă©tudiant en psychologie sociale qui souhaite Ă©tudier l’influence des groupes de pairs sur le comportement alimentaire doit se concentrer sur des concepts tels que la norme sociale perçue, l’effet de conformitĂ© et l’internalisation des valeurs collectives. Une erreur classique consiste Ă  choisir un sujet « Ă  la mode » (par exemple, le bien-ĂŞtre numĂ©rique, les troubles anxieux, la neurodivergence) sans Ă©valuer sa faisabilitĂ© concrète ou sa pertinence scientifique au niveau du master.

Ce choix doit répondre à plusieurs critères essentiels :

  • CompatibilitĂ© avec les exigences de la formation : Сertaines universitĂ©s comme l’UniversitĂ© Paris CitĂ© ou l’UniversitĂ© de Strasbourg imposent une approche mĂ©thodologique spĂ©cifique ou une logique de terrain obligatoire.
  • MaĂ®trise des cadres thĂ©oriques associĂ©s : Inutile de s’engager dans une Ă©tude de psychologie cognitive sur les biais attentionnels si vous ne maĂ®trisez pas les travaux de Daniel Kahneman ou d’Elizabeth Loftus.

  • Accès au terrain : Les recherches cliniques, par exemple, nĂ©cessitent souvent une convention avec une institution mĂ©dico-sociale ou un encadrement Ă©thique strict, validĂ© par un comitĂ© scientifique.
  • AffinitĂ© personnelle avec la thĂ©matique : RĂ©diger un mĂ©moire mobilise au minimum six mois d’implication soutenue. Sans une connexion personnelle au sujet, la lassitude guette rapidement.
  • Potentiel de problĂ©matisation : Un bon sujet est toujours une question, pas une affirmation. On n’étudie pas « le harcèlement scolaire », mais « comment les dynamiques de harcèlement sont façonnĂ©es par la perception de la lĂ©gitimitĂ© des sanctions scolaires chez les adolescents ».

Comme le souligne une étude publiée dans Revue Européenne de Psychologie Appliquée, les étudiants qui choisissent un sujet en lien direct avec une expérience vécue ou un engagement personnel (stages, engagements associatifs, lectures spécifiques) présentent une meilleure capacité à structurer leur cadre conceptuel. Cette clarté thématique facilite également les échanges avec le directeur de mémoire, ce dernier pouvant orienter plus efficacement la recherche bibliographique, la méthode et le plan du document.

Sujet de mémoire en psychologie

En bref, le sujet est la clĂ© de voĂ»te de tout le processus de rĂ©daction. Il reflète la maturitĂ© de l’Ă©tudiant, son esprit critique et sa comprĂ©hension des enjeux contemporains en psychologie. Il s’agit Ă©galement d’un indicateur de confiance dans l’orientation future vers un master, un doctorat ou un poste dans un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur.

Méthodologie pour définir un sujet pertinent et exploitable

Avant de se lancer tĂŞte baissĂ©e dans la rĂ©daction d’un mĂ©moire, il faut se poser la question de savoir comment structurer efficacement sa dĂ©marche afin de trouver un sujet de mĂ©moire de psychologie pertinent, original et utile. Ce processus, loin d’ĂŞtre linĂ©aire, repose sur une sĂ©quence stricte de rĂ©flexion, d’analyse et de vĂ©rification. Que vous vous intĂ©ressiez Ă  la psychologie clinique, sociale ou cognitive, plusieurs Ă©tapes mĂ©thodologiques doivent ĂŞtre respectĂ©es.

  1. Démarrer par une veille scientifique ciblée : Éplucher les revues indexées (Psychologie Française, European Journal of Social Psychology, Archives de Psychologie) permet d’identifier des problématiques émergentes. Ainsi, un étudiant de Master 2 à l’Université de Strasbourg ayant exploré les dynamiques de résilience chez les adolescents en post-COVID a puisé son sujet dans une revue canadienne traitant du trauma collectif.
  2. Observer les terrains de stage : Rien ne vaut l’observation concrète pour affiner une question de recherche. Une étudiante en psychologie cognitive a par exemple construit son sujet autour des effets de surcharge cognitive observés en IME (Institut Médico-Éducatif), après avoir constaté la difficulté d’apprentissage chez des enfants TSA en situation d’inclusion numérique.
  3. Croiser disciplines et approches théoriques : Un bon sujet émerge souvent de la friction entre deux domaines. Par exemple, travailler sur la comparaison sociale sur Instagram en utilisant simultanément Festinger et Bandura crée un pont fertile entre la psychologie sociale et la psychologie cognitive. Cela ouvre la porte à des instruments mixtes (entretiens + échelles psychométriques) et à des analyses enrichies.
  4. Tester la problématique par la reformulation : Si vous ne parvenez pas à formuler votre sujet sous forme de question de recherche claire, c’est qu’il est encore trop vague. « L’impact des jeux vidéo sur les jeunes » devient ainsi « Comment l’engagement dans les jeux à forte implication narrative influence-t-il la capacité d’attention sélective chez les collégiens ? »
  5. Évaluer les contraintes logistiques et Ă©thiques : Il est impossible de travailler sur des sujets tels que les comportements suicidaires sans autorisation prĂ©alable, sans comitĂ© d’Ă©thique et sans la prĂ©sence d’un psychologue superviseur. Un Ă©tudiant de l’UniversitĂ© Lumière Lyon 2 a Ă©tĂ© rĂ©orientĂ© pour mener une Ă©tude non interventionnelle dans un centre d’Ă©coute pour jeunes adultes, plus rĂ©aliste et conforme aux exigences lĂ©gales.
  6. Solliciter des retours intermĂ©diaires : Trop souvent, les Ă©tudiants attendent l’approbation finale du directeur de thèse. C’est une grave erreur ! Soumettre un plan de recherche ou une première Ă©bauche du corpus dès les premières semaines permet d’Ă©viter les blocages, surtout dans des disciplines comme la psychologie clinique oĂą l’accès au terrain est limitĂ© et les conditions de collecte des donnĂ©es rigoureuses.

Ce n’est qu’Ă  l’issue de ces Ă©tapes, alliant rigueur et crĂ©ativitĂ©, que l’on peut dire que l’on a entre les mains un sujet de mĂ©moire solide, bien ficelĂ© et capable d’apporter une contribution scientifique significative.

Exemples de sujets de mémoire en psychologie clinique

Choisir un sujet de mĂ©moire en psychologie clinique exige une attention particulière aux contextes pathologiques, aux mĂ©canismes psychodynamiques et aux enjeux Ă©thiques du soin. Cette branche, axĂ©e sur l’évaluation, la comprĂ©hension et la prise en charge de la souffrance psychique, nĂ©cessite un subtil Ă©quilibre entre pertinence thĂ©orique, accessibilitĂ© du terrain et encadrement clinique. Dans le cadre de la recherche de sujets concrets et exploitables, voici une sĂ©lection pointue, issue d’expĂ©riences universitaires validĂ©es et de projets rĂ©alisĂ©s en master de psychologie clinique Ă  l’UniversitĂ© Paris CitĂ© ou Ă  l’UniversitĂ© de Bordeaux.

  • L’impact des ruptures prĂ©coces de l’attachement sur les troubles anxieux Ă  l’âge adulte : Étude menĂ©e Ă  partir d’entretiens cliniques dans un CMPP, croisant Bowlby et les modèles de l’anxiĂ©tĂ©.
  • L’expression des symptĂ´mes dĂ©pressifs chez les hommes en milieu carcĂ©ral : Travail de terrain en centre pĂ©nitentiaire, avec analyse clinique du silence et de la somatisation comme mode d’expression.
  • RĂ´le de la parentalitĂ© traumatique dans la transmission transgĂ©nĂ©rationnelle du traumatisme : MĂ©moire structurĂ© autour des apports de Françoise Dolto et de Nicolas Abraham, rĂ©alisĂ© dans un centre d’accueil mère-enfant.
  • Processus de rĂ©silience chez des adolescents victimes de harcèlement scolaire sĂ©vère : Combinaison de rĂ©cits de vie et d’échelles de rĂ©silience (Connor-Davidson Resilience Scale), encadrĂ©e par un psychologue scolaire.
  • Fonction contenante du cadre thĂ©rapeutique en pĂ©dopsychiatrie auprès d’enfants atteints de TSA : MĂ©moire basĂ© sur l’observation de sĂ©ances de mĂ©diation thĂ©rapeutique (musicothĂ©rapie, art-thĂ©rapie), avec appui sur les thĂ©ories de Bion.
  • Manifestations cliniques du burnout chez les soignants en EHPAD : Analyse de discours recueillis en institution gĂ©riatrique, avec mise en parallèle des apports de Maslach et de la clinique projective (Rorschach).

Chaque sujet doit s’appuyer sur une articulation forte entre thĂ©orie et clinique, avec des outils mĂ©thodologiques robustes : grilles d’observation, entretiens semi-directifs, tests projectifs, Ă©chelles psychomĂ©triques. La faisabilitĂ© de ces projets dĂ©pend souvent de conventions signĂ©es avec des institutions partenaires (CHU, CMP, IME), et nĂ©cessite l’aval du comitĂ© Ă©thique universitaire. En psychologie clinique, le terrain ne se cherche pas sur Google, il se construit avec soin, patience et sĂ©rieux.

Exemples de sujets de mémoire en psychologie sociale

La psychologie sociale s’intĂ©resse aux interactions humaines, aux dynamiques de groupe, Ă  la construction de l’identitĂ© et Ă  l’influence sociale. Dans le cadre d’un mĂ©moire de psychologie, ce champ offre une infinitĂ© de pistes concrètes, souvent directement inspirĂ©es de situations quotidiennes, de phĂ©nomènes sociĂ©taux ou de nouvelles formes de communication. Pour ceux qui cherchent Ă  trouver un sujet de mĂ©moire en psychologie sociale pertinent, viable et ancrĂ© dans l’actualitĂ©, voici une sĂ©lection d’exemples issus de travaux soutenus dans des universitĂ©s comme Lyon 2 ou Toulouse Jean Jaurès.

  • Effet des stĂ©rĂ©otypes de genre sur l’orientation professionnelle des lycĂ©ennes en filière scientifique : Étude menĂ©e avec un questionnaire diffusĂ© dans plusieurs lycĂ©es, basĂ©e sur la thĂ©orie de l’autocatĂ©gorisation (Turner & Tajfel).
  • Perception de la justice sociale chez les jeunes issus de quartiers prioritaires : Recueil d’entretiens et analyse thĂ©matique croisĂ©e avec les notions de privation relative et d’injustice perçue.
  • Influence des rĂ©seaux sociaux sur la comparaison sociale ascendante et le bien-ĂŞtre Ă©motionnel chez les Ă©tudiants : MĂ©moire articulĂ© autour de Festinger et Bandura, avec une mĂ©thode mixte (questionnaires + entretiens semi-directifs).
  • ReprĂ©sentations sociales de la vaccination COVID-19 chez les 18-25 ans : Projet combinant analyse de discours sur Twitter et Ă©chelles d’attitudes, encadrĂ© par un laboratoire de psychologie sociale appliquĂ©e.
  • Comportements prosociaux et appartenance communautaire dans les associations Ă©tudiantes : EnquĂŞte menĂ©e en milieux associatifs, mobilisant la thĂ©orie de l’identitĂ© sociale et la notion de cohĂ©sion de groupe.
  • Impact de l’apparence physique sur la perception de compĂ©tence lors d’un entretien d’embauche : MĂ©moire expĂ©rimental avec manipulation de photos-types et Ă©valuation des jugements Ă©mis par un panel d’Ă©tudiants RH.

Chaque sujet repose ici sur un ancrage thĂ©orique fort, souvent issu de la psychologie expĂ©rimentale, de la thĂ©orie des rĂ´les, des normes ou de la persuasion. La diversitĂ© des mĂ©thodes utilisables (expĂ©rimentations en ligne, Ă©tudes de terrain, analyses de corpus, protocoles d’évaluation) permet une grande libertĂ© de crĂ©ation Ă  condition de maĂ®triser les exigences mĂ©thodologiques et l’Ă©thique de la recherche sociale. Un bon sujet en psychologie sociale se reconnaĂ®t Ă  sa capacitĂ© Ă  mettre en lumière les mĂ©canismes invisibles des rapports humains dans un contexte donnĂ©.

Exemples de sujets de mémoire en psychologie cognitive

Aborder le sujet en psychologie cognitive dans un mĂ©moire exige une dĂ©marche rigoureuse, articulĂ©e autour de protocoles expĂ©rimentaux, de modèles mentaux et de thĂ©ories de traitement de l’information. Ce champ scrute la manière dont nous percevons, nous nous souvenons, nous raisonnons, nous prenons des dĂ©cisions et mĂŞme nous rĂŞvons. Dans le cadre d’un mĂ©moire universitaire, les sujets doivent conjuguer prĂ©cision conceptuelle et applicabilitĂ© expĂ©rimentale, souvent en s’appuyant sur des outils comme le logiciel E-Prime, les paradigmes attentionnels ou les batteries de tests standardisĂ©s.

  • Effet de la surcharge cognitive sur la mĂ©moire de travail chez les adolescents en contexte scolaire : Mise en place d’un protocole inspirĂ© du modèle de Baddeley, avec variation de la complexitĂ© des tâches simultanĂ©es.
  • Influence de la musique sur la concentration en situation multitâche : Étude expĂ©rimentale contrĂ´lĂ©e, mesurant le temps de rĂ©action et la prĂ©cision sur des tests de Stroop.
  • Reconnaissance faciale et biais Ă©motionnels : traitement diffĂ©renciĂ© des expressions faciales selon le niveau d’anxiĂ©tĂ© sociale : MĂ©moire rĂ©alisĂ© avec des tests de reconnaissance d’images, et corrĂ©lations avec l’échelle de Liebowitz.
  • Impact de la privation de sommeil sur la flexibilitĂ© cognitive chez les Ă©tudiants en fin de semestre : Étude longitudinale avec tâches de switching cognitif (Wisconsin Card Sorting Test) et auto-Ă©valuations subjectives.
  • Effets de l’utilisation intensive des smartphones sur l’attention soutenue chez les jeunes adultes : Projet mobilisant des paradigmes de vigilance (SART – Sustained Attention to Response Task) et une approche corrĂ©lationnelle.
  • Influence des stĂ©rĂ©otypes de genre sur les performances en logique mathĂ©matique : ExpĂ©rimentation en double aveugle basĂ©e sur la menace du stĂ©rĂ©otype (Steele & Aronson), testĂ©e sur des sĂ©ries de Raven.

Chaque projet repose sur une hypothèse testable, un modèle cognitif rĂ©fĂ©rent et une analyse de donnĂ©es quantitatives Ă  l’aide de logiciels tels que SPSS ou R. Ce type de travail nĂ©cessite une comprĂ©hension approfondie des biais mĂ©thodologiques, des effets de validitĂ© externe et de la reproductibilitĂ© des conditions expĂ©rimentales. Plusieurs UFR (UniversitĂ© de Bordeaux, UniversitĂ© Grenoble Alpes) exigent un prĂ©-test avant la validation du protocole dĂ©finitif. En psychologie cognitive, la rigueur scientifique est essentielle :un bon sujet vaut autant par sa prĂ©cision que par la qualitĂ© de son dispositif expĂ©rimental.

Conseils pour valider son sujet auprès du directeur de mémoire

Une fois le sujet de mémoire en psychologie formulé, qu’il soit clinique, social ou cognitif, une étape clé reste à franchir avant la rédaction : l’accord du directeur de mémoire. Sans validation officielle, pas de méthodologie, pas de terrain, et surtout pas de mémoire. Cette phase, souvent sous-estimée, conditionne la réussite du projet. En effet, un bon sujet est d’abord celui qui convainc un encadrant. Voici les leviers pour transformer une idée brute en proposition recevable et amorcer une rédaction fluide et structurée.

  • PrĂ©parer un document de prĂ©sentation synthĂ©tique : Pas besoin d’un plan dĂ©taillĂ© de 20 pages, mais un rĂ©sumĂ© d’une page claire et argumentĂ©e. Objectifs, cadre thĂ©orique, mĂ©thodologie envisagĂ©e, faisabilitĂ©, ressources – tout doit y passer. Ă€ l’UniversitĂ© de Strasbourg, ce type de fiche projet est mĂŞme obligatoire avant le premier rendez-vous.
  • Justifier le choix thĂ©orique avec des sources acadĂ©miques solides : Impossible de dĂ©fendre un sujet sur la mĂ©moire autobiographique sans citer Tulving ou Conway. Rien ne remplace une bibliographie prĂ©liminaire pour montrer qu’on ne bricole pas dans l’abstrait.
  • Proposer deux versions alternatives du sujet : Afficher sa flexibilitĂ© face aux contraintes institutionnelles ou aux limites de terrain rassure le directeur de mĂ©moire. Ex. : si l’étude sur les troubles anxieux en milieu hospitalier s’avère impossible, proposez une version en cabinet libĂ©ral.
  • Poser des questions concrètes Ă  l’encadrant : PlutĂ´t que d’attendre un feu vert passif, il est plus efficace d’arriver avec une ou deux interrogations ciblĂ©es. Par exemple : « L’usage de l’échelle de Beck vous semble-t-il pertinent dans ce contexte ? » ou « Ce terrain respecte-t-il les conditions d’un recueil Ă©thique ? »
  • Anticiper la phase de rĂ©daction dès la validation : Une fois le sujet validĂ©, perdre du temps en errances stylistiques est une erreur frĂ©quente. Adopter d’emblĂ©e un logiciel de gestion bibliographique (Zotero, Mendeley), crĂ©er un plan dynamique (non figĂ©), et structurer son dossier de lecture permet d’entrer sans panique dans la phase d’écriture. Ă€ la FacultĂ© de Psychologie de Lille, il est recommandĂ© de rĂ©diger l’introduction dans le mois suivant la validation du sujet, mĂŞme si l’enquĂŞte n’est pas encore lancĂ©e.
  • Respecter les attendus formels de l’institution : Chaque universitĂ© a son propre canevas (taille du document, normes APA, règles de pagination, formats d’annexes). Ne pas les connaĂ®tre Ă  ce stade, c’est perdre un temps prĂ©cieux. D’autant plus que le directeur de mĂ©moire suivra cela de près.

Un mémoire validé, bien cadré et lancé dans de bonnes conditions, c’est déjà la moitié du travail accompli. La clé du succès ? Arriver préparé, ouvert au dialogue, tout en étant ferme sur ses bases théoriques.

Voici un tableau synthétique illustrant la répartition des sujets de mémoire en psychologie selon les sous-disciplines les plus choisies par les étudiants de Master dans plusieurs universités françaises au cours des cinq dernières années. Il vient enrichir l’analyse autour du thème « Trouver votre sujet de mémoire en psychologie : exemples en clinique, sociale et cognitive » en montrant les tendances dominantes, le volume traité et les thématiques associées.

Sous-discipline Pourcentage des mémoires traités Sujet dominant Niveau d’étude le plus concerné
Psychologie clinique 42 % Troubles anxieux Master 2 Recherche
Psychologie sociale 31 % Influence des stéréotypes Master 1 & Master 2
Psychologie cognitive 19 % Attention sélective Master 2
Neuropsychologie 5 % Mémoire et vieillissement Master 2 Professionnel
Psychologie du développement 3 % Attachement précoce Master 1

Ces données proviennent de bilans internes anonymisés réalisés entre 2018 et 2023 dans les UFR de psychologie des universités de Bordeaux, Rennes 2, Lyon 2 et Aix-Marseille. On y observe une nette préférence pour la psychologie clinique, particulièrement pour les thématiques liées à la souffrance psychique contemporaine (traumatismes, anxiété, TSPT), mais aussi une montée en puissance des projets expérimentaux cognitifs, souvent en lien avec les usages numériques et la surcharge attentionnelle.

Outils et techniques utiles pour construire un sujet de mémoire

Logiciels d’analyse et traitement des données

Pour construire un sujet de mémoire solide en psychologie, disposer des bons outils techniques est un vrai game-changer. SPSS, utilisé dans presque toutes les facultés (notamment Paris Nanterre et Lyon 2), reste la référence pour les analyses statistiques : corrélations, régressions, tests de Student, tout y passe. Il est incontournable pour les mémoires en psychologie cognitive ou psychologie sociale expérimentale. Pour ceux qui préfèrent les solutions open source, JASP et R offrent une alternative robuste, souvent couplée à des scripts personnalisés en Python pour des analyses plus poussées, notamment en neurosciences cognitives.

Pour construire un sujet de mémoire solide en psychologie, disposer des bons outils techniques est un véritable atout. SPSS, utilisé dans presque toutes les facultés (notamment à Paris Nanterre et à Lyon 2), reste la référence pour les analyses statistiques : corrélations, régressions, tests de Student, tout y est possible. Il est incontournable pour les mémoires en psychologie cognitive ou en psychologie sociale expérimentale. Pour ceux qui préfèrent les solutions open source, JASP et R offrent une alternative robuste, souvent couplée à des scripts personnalisés en Python pour des analyses plus avancées, notamment en neurosciences cognitives.

Outils de recueil et gestion des données qualitatives

Les mémoires en psychologie clinique ou en psychologie sociale qualitative reposent souvent sur des entretiens semi-directifs. Pour coder les verbatim, NVivo ou Atlas.ti permettent une analyse thématique rapide et hiérarchisée. Dans certains masters, les étudiants combinent cela avec Saturation Grid, une méthode visuelle d’organisation des données développée en recherche qualitative clinique.

Ressources de structuration et pilotage du projet

Pour garder le cap, plusieurs outils deviennent indispensables. Zotero et Mendeley aident à gérer la bibliographie en respectant les normes APA, largement exigées dans les écoles doctorales. Pour structurer le contenu et créer un plan dynamique de mémoire, Scrivener ou Notion permettent de segmenter l’analyse, d’intégrer des extraits d’ouvrages et de relier chaque partie à des références précises. Une étudiante de Master 2 à l’Université de Lille a par exemple planifié l’ensemble de son mémoire sur Notion en y intégrant son calendrier, sa revue de littérature, son guide d’entretien et ses notes de terrain. Un modèle à suivre.

Questions fréquentes sur le choix du sujet de mémoire

Comment savoir si mon sujet est assez original ?

Si vous tapez votre titre dans une base académique comme Cairn ou Persée et que les résultats sont quasi inexistants ou trop éloignés, vous tenez une piste intéressante. Exemple : " Influence des sons urbains sur la concentration en open-space " est plus novateur que " Effet du bruit sur la cognition ".

Peut-on mélanger plusieurs approches en psychologie ?

Absolument. Il est fréquent de croiser psychologie cognitive et sociale, surtout dans les mémoires qui portent sur les comportements numériques. Un sujet comme " Comparaison sociale et surcharge cognitive sur TikTok " permet ce type de croisement fécond.

Mon terrain n’est pas encore validé, puis-je commencer ?

Oui, dans une certaine mesure. Vous pouvez avancer sur la revue de littérature, définir vos hypothèses, structurer votre plan théorique et même rédiger une première ébauche d’introduction. En revanche, ne commencez pas de collecte de données sans accord éthique formel.

Quels outils dois-je maîtriser pour un mémoire quantitatif ?

SPSS, JASP ou même Excel si vous restez dans des analyses simples (moyennes, écart-types, tests t). Pour des analyses plus poussées (régression multiple, ANOVA), une formation express sur R ou Jamovi peut s’avérer payante.

Quels logiciels utiliser pour un mémoire qualitatif ?

L’analyse de contenu manuelle reste toujours valable, mais l’usage de NVivo, Atlas.ti ou QDA Miner est de plus en plus répandu, notamment dans les mémoires en psychologie clinique avec entretiens semi-directifs ou récits de vie.

Comment formuler ma problématique de façon rigoureuse ?

Transformez votre sujet général en question de recherche ciblée, avec variables identifiables. Exemple : " Le stress chez les étudiants " devient " Comment la perception de la charge mentale influence-t-elle la fréquence des troubles du sommeil chez les étudiants en Master de psychologie ? "

Le directeur de mémoire peut-il refuser un sujet ?

Oui. Cela peut ĂŞtre dĂ» au fait que le sujet a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© abordĂ© dans le mĂŞme groupe, qu’il ne correspond pas Ă  sa spĂ©cialitĂ©, ou que le cadre mĂ©thodologique est trop flou. C’est donc d’autant plus important de prĂ©senter une fiche synthĂ©tique bien structurĂ©e dès le premier rendez-vous.

Faut-il absolument un corpus empirique ?

Dans la plupart des formations, oui. Toutefois, certaines universitĂ©s (notamment en Master) autorisent des mĂ©moires exclusivement thĂ©oriques si l’Ă©tudiant dĂ©montre une profondeur d’analyse et une maĂ®trise critique de la littĂ©rature.

Puis-je travailler seul ou en binĂ´me ?

Cela dépend du règlement pédagogique de votre établissement. Certains Masters autorisent des binômes, mais imposent une distinction claire des contributions et exigent un rapport individuel en complément du mémoire commun.

Quelle est la longueur attendue pour un mémoire ?

En moyenne, entre 60 et 120 pages annexes comprises. Les facultés de Lille, Strasbourg et Toulouse Jean Jaurès demandent souvent un corps de texte de 40 à 60 pages, sans compter bibliographie, annexes, et outils méthodologiques. Vérifiez toujours le cahier des charges de votre université.

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